La société est responsable : 95 % des régimes échouent, l'obésité progresse, la biodiversité disparaît
L'incidence De Nos Modèles Sociétaux
Les chiffres sont parfois plus évocateurs que de longs discours.
- 47 % des Français adultes sont en surpoids. 17% sont obèses. (source : ameli.fr en février 2023)
- 3/4 des écosystèmes terrestres et 2/3 des écosystèmes marins sont dégradés.
- Entre 1970 et 2016, les effectifs de plus de 20 000 populations de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont chuté de 68% (source : Planète vivante du Fonds mondial pour la nature WWF, septembre 2020).
- 0,06 % des espèces comestibles assurent 90 % de l’alimentation mondiale. Soit 50 espèces sur 80 000 espèces comestibles !
- 60 % des apports caloriques des humains proviennent du riz, du maïs et du blé. (Sources : FAO et RPG 2019).
Existe-t-il un lien entre ces chiffres alarmants ?
Nous faisons partie d’un écosystème global. Pour cela, il est difficile de considérer la question sanitaire indépendamment de la question environnementale.
Les études sur l’obésité sont éclairantes. Cette maladie de civilisation voisine avec la malnutrition ou la sous-nutrition, en particulier les carences en micronutriments. Nous pouvons alors nous interroger sur les facteurs qui y contribuent. La liste suivante est non exhaustive.
Les études sur l’obésité sont éclairantes. Cette maladie de civilisation voisine avec la malnutrition ou la sous-nutrition, en particulier les carences en micronutriments. Nous pouvons alors nous interroger sur les facteurs qui y contribuent. La liste suivante est non exhaustive.
- Premier facteur identifié – Les procédés industriels qui façonnent l’alimentation moderne.
L’alimentation industrielle est appauvrie en nutriments par des procédés divers : monocultures dans les champs, aliments raffinés -privés de leurs fibres à des fins de conservation- aliments transformés et dénaturés : ajouts d’additifs, de conservateurs, d’exhausteurs de goût tels les sels, sucres. Stockages, transports, distribution. - Le deuxième facteur identifié est sociétal. La distanciation des citoyens avec leur alimentation, le pouvoir d’achat et le niveau culturel ont une incidence sur la qualité des choix alimentaires.
La distanciation est :
- politique avec une perte de contrôle par les citoyens de leur alimentation
- économique avec la multiplication des intermédiaires entre agriculteurs et consommateurs pour faire circuler, transformer, stocker et distribuer la nourriture.
- géographique par l’éloignement des zones de production, accentué par l’étalement urbain.
- cognitive par la perte des contacts entre citadins et agriculteurs, et une méconnaissance du monde agricole et alimentaire. - Troisième facteur identifié - Notre assiette s’appauvrit, est peu diversifiée.
En France, 11 cultures principales occupent 95 % de la SAU*. Surface agricole utilisée. (Sources : FAO et RPG 2019) ...
Un lien entre les modes alimentaires, l’obésité et la biodiversité apparaît. Les études récentes ont prouvé que notre façon de nous alimenter menace la biodiversité.